La passion, l’acharnement, l’authentique rage avec laquelle Libonati vit désormais son aventure artistique depuis tant d’années méritent plus de considération qu’il n’en a eu jusqu’ici.
Sa façon de procéder a complètement chamboulé les paramètres académiques en faveur des inventions plastiques inédites, inouïes, incroyables, voire atypiques.
Parce que Libonati, sans même se le demander, est arrivé à la conclusion que la sculpture « est » et non « semble ». Cela signifie qu’il remet tout en question et renvoie Michel-Ange dans son siècle en faveur de quelque chose de profondément différent, quelque chose d’entièrement nouveau.
Libonati est arrivé à une définition de la forme qui n’a pas antécédents directs, en ce sens que s’il trouve des parallélismes, il ne trouve pas nécessairement des correspondances authentiques, même pas chez les artistes de l’art brut avec lesquels il semblerait avoir des affinités ou chez Giacometti.
La fureur avec laquelle Libonati agresse le bronze, la manière dont il utilise le ciseau (comme l’a observé Crispolti) et la manière dont il perfore le bronze jusqu’à son cœur profond sont le fruit d’une folie splendide unique au monde : l’art de Francesco Libonati.
de Cesare Vivaldi.