A’ l’occasion du Centenaire de la Première Guerre mondiale
Entrée libre
Afin de commémorer l’Armistice du 4 novembre 1918, la présidence italienne du Conseil des ministres, en collaboration avec le Ministère italien des Affaires étrangères, organise en avant-première la projection simultanée, dans les Instituts culturels italiens du monde entier, du dernier film d’Ermanno Olmi, Torneranno i prati. Inspiré de faits réels survenus après les combats sanglants de 1917, ce film retrace le cours d’une nuit dans les tranchées des Préalpes vicentines, à travers les souvenirs et les récits de jeunes soldats, ayant chacun leur propre vision de la guerre et de la vie.Torneranno i prati (2014) de Ermanno Olmi (V.O. IT, 80′, s.t. FR)Avec Claudio Santamaria, Alessandro Sperduti, Andrea Di Maria Réalisation CINEMAUNDICI, IPOTESI CINEMA en collaboration avec RAI CINEMARéservation obligatoire >>>2014. Cent ans après le début de la Première Guerre Mondiale.Cent ans d’histoire qui s’éloignent de plus en plus dans le passé tandis que le fleuve du temps avance sous les ponts du progrès et inexorable fait pâlir toute autre mémoire.
Toutefois il y a des moments où une date sur le calendrier, un titre de journal, ou une photo, éveillent des souvenirs assoupis qui s’entrappelant font irruption dans notre présent et prétendent d’être reconnus comme protagonistes et dédommagés de leur valeur dépensée pour nous : avant tout, la vie.
Mon père avait 19 ans lorsqu’il fut appelé sous les drapeaux. A’ cet âge-là l’exaltation de l’héroisme enflamme les esprits et les coeurs. Il choisit le corps d’élite des bersaglieri, bataillons d’assaut, et il se trouva en plein carnage sur le haut plateau du Carso et la bataille du Piave, qui a marqué sa jeunesse, ainsi que le reste de sa vie.
J’étais un gamin lorsqu’il nous racontait, à mon frère aîné et à moi , la douleur de la guerre, des instants terribles dans l’attente de l’ordre d’aller à l’assaut, tout en sachant que la mort est là, qu’elle t’attend sur le bord de la tranchée. Il évoquait ses camarades et plus d’une fois je l’ai vu pleurer.Il n’y a plus de survivants de la Première Guerre Mondiale et personne d’autre ne pourra plus témoigner avec sa propre voix toute la douleur de ce carnage.
Restent les écrits: ceux des hommes de lettres et des plus humbles où la vérité est là sans contours de rhétorique.
Ermanno OlmiInfo >>>