Work, Turin, Einaudi, 2016 (Prix Sila 2016). Con gli occhi aperti. Venti autori per venti luoghi, Roma, Exòrma, 2016.
Rencontre avec Vitaliano Trevisan et Andrea Cortellessa
Work. Dans ce roman autobiographique, Vitaliano Trevisan décrit de le nord-est italien des années 1970 jusqu’aux années 2000, cette région où le travail est une religion. À travers son histoire, il dépeint non seulement les changements du Bel Paese, mais aussi sa vie : l’échec de l’amour, les mécanismes de pouvoir cachés dans n’importe quelle relation et l’histoire de sa propre famille et de toutes les autres, qui se résument toujours à « une histoire d’argent ». Trevisan nous plonge dans les années 1970, dominées par la politique et l’héroïne, auxquelles il semble avoir survécu presque par hasard, et nous raconte l’histoire d’un mariage et de son échec, les contradictions du monde de la culture et la souffrance psychique et le chemin semé d’embûches d’un garçon destiné à devenir écrivain.
Con gli occhi aperti. Dix-huit narrateurs et poètes de la nouvelle littérature italienne font le pari de découvrir un lieu. Chacun d’entre eux invente, à sa matière, un lieu qu’il a vu en personne, que ce soit un lieu très proche, comme les formes de la côte du Latium, ou un lieu très lointain, quelque part en Afrique ou en Amérique. De nos jours, on se représente tous un lieu donné par ouï-dire, mais on le voit ensuite physiquement, avec ses propres yeux, et puis on le revoit mentalement, avec les yeux de l’esprit. Chaque vision est une révision de ce que nous croyions savoir, de ce que nous avions imaginé. Ce monde que chacun de nous a face à lui, chaque paire d’yeux le transforme à sa façon. Car chaque paire d’yeux, et donc chaque auteur, perçoit le monde d’une manière différente.
Vitaliano Trevisan (Sandrigo, 1960)
Pour la maison d’édition Einaudi, il a écrit I quindicimila passi, un resoconto (2002, gagnant du Prix Campiello France 2008), Un mondo meraviglioso, uno standard (2003), Shorts (2004), Il ponte, un crollo (2007) et Grotteschi e Arabeschi (2009). Pour le théâtre, il a écrit, entres autres, Il lavoro rende liberi, mis en scène en 2005 par Toni Servillo, et les monologues Oscillazioni et Solo RH, publiés dans le volume Due monologhi (2009). Au cinéma, il a été scénariste et acteur dans Primo amore de Matteo Garrone.
La rencontre fait partie de la série Storie italiane – voci di romanzo, dont vous pouvez télécharger le programme complet ici.