Entre littérature et passion civique.
A’ l’occasion de la publication de la nouvelle édition des oeuvres de Raffaele La Capria dans la prestigieuse collection I Meridiani Mondadori, l’Institut Culturel Italien de Bruxelles rend hommage à un des plus grands protagonistes du Novecento littéraire italien.Raffaele La Capria traverse les dernières 60 années de la culture italienne sans jamais se conformer aux modes, aux mots d’ordre, aux préjujés idéologiques prédominants au fil du temps. Cette tension critique par rapport aux falsifications, aux masques, aux demi-vérités ou aux vérités de facilité, aux clichés, aux rites et mythes de consolation, représente la raison d’être de son itinéraire de narrateur et d’essayiste, occupé sans cesse à faire de l’écriture le lieu d’une lutte obstinée contre toutes les constructions mentales qui, sur le plan psychologique, idéologique et culturel, font office de diaphragme mystificateur entre l’individu et la réalité.Raffaele La Capria discutera avec Silvio Perrella, écrivain et essayiste, responsable de l’édition de I Meridiani en deux volumes.Raffaele La Capria a à son actif une vaste production de narrateur et essayiste. Dans son roman le plus célèbre, Ferito a morte (1961, prix Strega), il recourt à une expérimentation hardie pour représenter la congestion psychologique et culturelle d’un personnage de sa génération. Naples, la ville quittée dans sa jeunesse pour Rome, est au centre de ses romans les plus importants (L’armonia perduta, 1986 ; La neve del Vesuvio, 1988 ; Capri e non più Capri, 1991 ; L’occhio di Napoli, 1994). Parmi les diverses récompenses, La Capria a reçu le prix Campiello à la carrière (2001) et le prix Viareggio pour le genre narratif (2005). Au sein de sa production plus récente, on signalera Novant’anni di impazienza. Un’autobiografia letteraria (2013), où il reconstruit son parcours humain et artistique, et La bellezza di Roma, portrait passionné et ironique de la capitale. Réservation obligatoire >>>