Chemical Free (?) fut sans nul doute l’un des rendez-vous le plus surprenant de la biennale de Venise en 2015. Voyage dans le microcosme de la matière, cette oeuvre qui assemble avec brio vidéo, musique, électronique et informatique, joue avec les sens des spectateurs. Construite en trois volets, ce spectacle est un curieux mélange d’images scientifiques, issues du département de chimie de l’Université de Padoue, d’images de structures abstraites, dérivées des structures moléculaires de matériaux tels que l’eau, le graphite, les diamants et de paysages naturels. Pourtant la pièce est façonnée sur des mondes invisibles de la matérialité et de son mouvement. Comme les corps sont faits d’atomes et de molécules, l’oeuvre musicale est faite de notes et d’accords: aussi dans ce parallélisme réside la grande puissance de l’instrument de musique où les structures simples se regroupent en structures complexes, où l’ordre et le désordre, la symétrie et l’asymétrie, la causalité et l’aléatoire se décomposent et se recomposent.
Nicola Sani (direction musicale)
Daniele Roccato (contrebasse)
Aldo Orvieto (piano)
Roberto Fabbriciani (Flûte hyperbasse)
Alvise Vidolin (sounds direction)
Luca Richelli (live electronics and motion capture system management)
David Rayan (video conception)
Giulio Peruzzi (textes)