La course à la création d’une machine plus performante que l’homme bouleverse tous les domaines de notre vie. Selon les experts, dans un peu plus d’un lustre, les modèles de la nouvelle IA dite « capable » seront non seulement à même d’exprimer des idées et de prendre des décisions, mais aussi d’exécuter une séquence d’actions.
Parallèlement, les capacités de l’IA deviennent de plus en plus sophistiquées d’un point de vue anthropomorphique. Discrètement, l’IA fouille notre passé, influence en direct notre présent et prédit notre avenir. En quelques mois, plus de 100 millions d’entre nous ont utilisé des programmes de ChatGPT ou de conversion de texte en image. Dans cet exercice, nous avons été témoins tant de l’intelligence que de la stupidité artificielle. Nous avons aussi vu comment l’IA est utilisée comme une arme pour influencer et manipuler le débat public. Et plus tôt que nous ne le pensons, l’IA nous chuchotera des conseils de vie délicats.
Jusqu’à présent, aucun développement technologique dans l’histoire de l’humanité n’a jamais eu le pouvoir et le contrôle sur nos vies. Même s’il est vrai que l’IA n’est pas naturellement autonome – ou pas encore –, ce transfert de leadership des humains vers les machines pourrait se produire plus rapidement que prévu.
Une réflexion et une action s’imposent dès à présent. Comment pouvons-nous, en tant que citoyens, participer collectivement au processus d’introduction des capacités et des contraintes de ces modèles pour les rendre justes, inclusifs et véridiques ? Un véritable processus démocratique est-il possible ? L’art pourrait-il servir d’outil de mise au point ?
La troisième édition de The Future of Living n’est pas seulement une invitation à la réflexion et au dialogue, mais aussi au remodelage et à l’action collective. Sous le titre « Humain, trop humain », nous explorerons, de la dystopie à l’utopie, de nouveaux récits qui renversent le cours des choses et brisent les paradigmes en faveur d’un changement techno-social positif.
La première journée se déroulera à iMAL vendredi 8 décembre, et la seconde à Bozar.